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RECENSEMENT A VOCATION D'IDENTIFICATION DE LA POPULATION Les Parakois au rendez-vous  de la mode

  • Emmanuel DIKONGUE
  • 1 nov. 2017
  • 2 min de lecture

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Entre curiosité, insouciance naïveté des masses populaires et rigueur des spécificités technologiques ; l’opération d’enrôlement des populations à vocation d’identification de la population a véritablement commencé à Parakou. Profitant du jour férié de la Toussaint, certaines populations se sont ruées vers des sites d’enregistrement pour obtenir sans frais les jours prochains, leur carte de RAVIP qui les facilitera la vie. Pour les extraits de naissance, la sécurité sociale, le casier judiciaire, les opérations bancaires, les documents de voyages, la carte nationale d’identité, le RAVIP englobe le tout sur une carte biométrique qui vous suivra du berceau au tombeau avec votre numéro unique. Les béninois de la diaspora ainsi que les étrangers sont aussi recensés. Dans cette approche indispensable pour l’Etat d’apporter des solutions globales et novatrices en termes de planification pour le développement et la sécurité par la maitrise de la population et des flux migratoires, les étapes sont simples.


Le citoyen présente ses papiers aux agents enregistreurs, lesquels remplissent le formulaire des données recueillies. Le citoyen se présente ensuite chez l’operateur technique, qui enregistre sur le kit, les informations, prend des photographies, la signature et les empreintes digitales. Enfin, l’opérateur lui délivre un recepicé indispensable pour le retrait de sa carte RAVIP. Dans nos sites d’enquêtes présélectionnés c’est-à- dire Ecole primaire publique de Titirou, de Madina et de Sinagourou, en mi-journée, les agents, trois en moyenne par poste, nous confirmaient le bon déroulement de l’opération et l’enrôlement en moyenne d’environ 60 à 80 citoyens. Clément, un résident de Titirou qui venait de sacrifier au formalisme nous avouait sa joie tout en déplorent la lenteur due aux balbutiements du premier jour. Le chef de quartier estimait la nécessité de continuer à gongonner dans les quartiers pour un enrôlement massif. Il confirmait aussi l’existence d’un local sécurisé pour la suite de l’opération les jours ouvrables pour ne pas perturber les journées d’école. Les agents enregistreurs se disent quant à eux sereins, disponibles et biens formés pour le job. Il est à préciser que ceux qui ne possèdent aucun papier doivent se présenter avec deux ou trois témoins.


Sous l’ombre tutélaire de la rupture, le Ravip décolle doucement mais surement. Ceux qui ont encore une vision étriquée de la nécessité d’épanouissement qu’apporte cette initiative au Benin affineront les discours en fonction du bilan ; auront-ils les arguments à faire valoir ? Le temps nous le dira ; toujours est-il qu’on peut ne pas être d’accord avec les visions stratégiques et respecter tout au moins, les amours des uns et des autres.






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